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CAN ivoirienne 2024

  • Jul 25, 2023
  • Sport
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CAN ivoirienne 2024

CAN 2024 : Et si on exporte la Côte d’Ivoire autrement ?

C’est confirmé depuis des mois, que c’est bel et bien la Côte d’Ivoire qui tient les rênes de l’organisation de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Dans quelques mois, le pays entier sera sous le déluge de cette fête du ballon rond.    

Ce sera une compétition où il va falloir (pour notre sélection) se montrer mature et très sérieux à tout point de vue. Certes, on tient les rênes de l’organisation de cette CAN, mais pas d’office, la victoire. Il faudra évidemment se battre comme les autres équipes qui seront présentes pour arracher la victoire match après match. Il serait inutile de penser à la victoire sans combat – sans sueur – sans douleur… 

Les pachydermes (dont l’équipe est composée des joueurs expérimentés évoluant dans de grands clubs européens, notamment, Sébastien Haller, Wilfried Zaha, Maxwel Cornet, Franck Kessié, Ghislain Konan, Sangaré Badra), savent très bien à quel point le peuple compte sur eux durant cette importante et haute compétition. Une aubaine pour cette génération-là, d’inscrire davantage leurs noms dans l’Histoire du football ivoirien. Et ce sera de bonne guerre !

Tout le mal qu’on leur souhaite, bien évidemment, c’est de sortir « Champions d’Afrique » au soir de cette autre CAN !

Mais pour cette fête du ballon rond dont nous sommes également mordus, et qui se prépare avec tous les ingrédients possibles par le COCAN, il est, ici, de bon aloi, d’attirer, un œil rond, sur quelques idées qui pourraient certainement plaire à plus d’un. De quoi est-il question au juste ?

Outre les sélections africaines admises à participer à cette compétition, ce sont une pléiade de personnes issues des quatre coins du monde qui viendront (soit des invitées, soit des volontiers) vivre cet épisode en direct, dans tous les sens. Ce qui sous-tend, forcément, qu’il aura de la consommation à faire ; il faut bien profiter pour valoriser des secteurs d’activités qui nous font honneur. Mais cette consommation peut ne pas se limiter uniquement à la nourriture du corps, elle pourrait également s’étendre à celui de l’esprit – c’est-à-dire à la consommation des œuvres livresques, et d’Art, en somme. Et comment allons-nous y prendre ?

Pour marquer le coup, à nos premiers visiteurs, (parlant de ces sélections), on pourrait leur offrir un lot de livres de nos écrivains, des portraits de nos artistes-peintres, des œuvres de nos artisans, etc. avec lesquels ils retourneront chez eux, en souvenir de notre pays.

Concernant les visiteurs et les spectateurs, qui iront dans les « villages CAN » et aux stades, on pourrait d’éployer une équipe en collaboration avec la librairie de France Groupe ou avec l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) ou même encore avec l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI) qui se chargera d’ouvrir un stand dédié aux écrivains (qui seront programmés pour dédicacer en fonction de leur disponibilité) ; un autre stand qui accueillera les œuvres d’Arts de nos artistes-peintres, artisans, et certains produits agricoles. Ainsi, quelques heures avant les matches, ils pourront les visiter. L’idée est de faire découvrir ou redécouvrir les talents d’ici afin de promouvoir leurs ingénieux travaux.

Ce n’est pas tellement la mer à boire. Pour ce faire, il suffit d’adresser des courriers en bonne et due forme à qui de droit. Il faut occuper sainement les âmes éprises de bonnes habitudes du travail professionnel. Nous en avons en quantité et en qualité chez nous.

En toute chose, il faut innover pour tenter de faire un grand pas vers l’avant. N’a-t-on pas coutume de dire que : « Qui ne risque rien n’a rien ? » Parlant d’innovation, qu’il me soit permis de rappeler, ici, un poème de Pablo Neruda, poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, ‘’Prix Nobel de littérature’’ en 1971, dans lequel il avertissait en disant :

« Il meurt lentement

celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,

celui qui n’écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux

 

il meurt lentement

celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse pas aider.

 

Il meurt lentement

celui qui dévient esclave de l’habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins,

celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements

Ou qui ne parle pas à un inconnu.

 

il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d’émotions

celles qui redonnent la lumière dans les yeux

et réparent les cœurs blessés

 

il meurt lentement

celui qui ne change pas de cap

lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risque pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

n’a fui les conseils sensés.

 

vis maintenant !

 

Risque-toi aujourd’hui !

Agis tout de suite !

Ne te laisse pas mourir lentement !

Ne te prive pas d’être heureux ! »

Son dernier vers est poignant. Et pour le paraphraser, j’ai envie de dire, que durant cette CAN, ne nous privons pas du tout d’être heureux.

Parce que ça consonne le football et ça intéresse particulièrement ses fans que nous allons seulement et uniquement leur faire plaisir et c’est tout ? Non. Nous pouvons proposer quelque chose de nickel à nos visiteurs et spectateurs, qui restera longtemps dans les mémoires.

Nous avons beaucoup de choses utiles et importantes à faire présenter à nos visiteurs. Il n’est donc pas question de les remettre à la Saint-Glinglin pour cela. Car la CAN pourrait être aussi une très belle aubaine pour exporter autrement la Côte d’Ivoire.

Ne l’oublions pas : l’Afrique en général et le monde entier en particulier, nous regarde dans cette organisation de la CAN qui a atterri sur notre très cher sol. Nous avons donc le devoir et même le droit de très bien nous employer dans cette tâche. C’est aussi le moment de prouver, que chez nous, il y a des têtes bien faites et bien pleines. Il nous faudra travailler avec hardiesse pour hisser davantage le nom de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations.    

J’ai bien envie de dire que la balle est dans notre camp. Ne la gaspillons pas…

               

Boris Anselme TAKOUÉ,

Écrivain ivoirien, Co-auteur du livre‘’Le football, passion ivoirienne’’ (Ed 2020, L’Harmattan Paris)



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