• +225 0778455159
Monnaie: RUB  CFA  USD 

Etats-Unis : Joe Biden défend une politique ferme et « pragmatique »

Etats-Unis : Joe Biden défend une politique ferme et « pragmatique »

« J'ai été élu pour régler des problèmes ». Dans la East Room de la Maison-Blanche avec seulement une trentaine de journalistes présents pour cause de restrictions sanitaires, Joe Biden a tenu jeudi sa première conférence de presse depuis son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier. Ceux qui redoutaient un président affaibli par l'âge ont pour l'instant été démentis par le rythme des réformes, mais l'exercice est délicat pour un président dont l'élocution reste souvent hésitante. Il a d'ailleurs semé une certaine surprise en indiquant penser être à nouveau candidat à sa réélection en 2024.

Au 65e jour de sa présidence, Joe Biden a commencé par rappeler les acquis, fixant un nouvel objectif pour les vaccinations contre le Covid-19 : « Nous aurons procédé à 200 millions d'injections d'ici mon centième jour en fonction », a-t-il promis. Plus d'un quart de la population aux Etats-Unis a déjà reçu au moins une dose de vaccin, et près de 2,5 millions d'injections sont réalisées quotidiennement.

Près de la moitié des écoles primaires sont ouvertes cinq jours par semaine dans le pays, a-t-il aussi mis en avant, et le plan de relance de 1.900 milliards de dollars adopté au début du mois a dopé les prévisions de croissance « à plus de 6 % » pour cette année. « Il y a toujours du travail à faire mais l'aide est là et l'espoir est en marche », a-t-il conclu dans ses propos liminaires.

Défi de l'immigration

Sur le plan de la politique intérieure, Joe Biden se savait attendu sur la question de l'immigration , après avoir lourdement critiqué la politique de Donald Trump ces dernières années et alors que les migrants, notamment adolescents, affluent à la frontière mexicaine. Jouant en défense, Joe Biden a rappelé que la hausse des tentatives d'entrée aux Etats-Unis ne date pas de son arrivée. Il a aussi assuré que la plupart des arrivants, quand ils étaient majeurs, étaient renvoyés. Joe Biden a chargé sa vice-présidente Kamala Harris, jusqu'ici restée dans l'ombre, de ce dossier ultrasensible. Une marque de confiance autant qu'un défi, qui passe par des discussions avec le Mexique et ses voisins d'Amérique centrale.

Joe Biden et l'héritage ambitieux de Roosevelt

Washington prône un plan géant d'investissement pour ses infrastructures

Sur le volet de la politique extérieure, Joe Biden a rappelé sa connaissance ancienne et profonde de Xi Jinping, promettant de continuer à dénoncer les atteintes aux droits de l'homme et de rivaliser en investissant dans la recherche et les industries du futur. « La Chine a l'intention de devenir le pays dominant, cela n'arrivera pas sous mes yeux », a-t-il promis. L'administration finalise un vaste plan d'investissement dans les infrastructures , qui doit être présenté à Pittsburgh (Pennsylvanie).

Avec une majorité démocrate très courte au Congrès et 53 % d'opinions favorables, la question de la méthode sera au coeur du mandat de Joe Biden. « Mes collègues républicains devront décider s'ils veulent continuer la politique de la division mais je continuerai à avancer », a-t-il prévenu. S'il a appelé les républicains à l'unité et se présente comme un « pragmatique », Joe Biden a montré avec le plan de relance qu'il n'hésiterait pas à s'en affranchir.

Obstruction parlementaire

Le président a critiqué l'obstruction parlementaire (« filibuster »), dont le système a été « abusé d'une manière gigantesque » ces dernières années pour bloquer les projets de la majorité quand elle est trop réduite. Mais il privilégie sa réforme, plutôt que sa suppression. ​Le président a également haussé le ton pour dénoncer les nouvelles tentatives de restriction du droit de vote prises dans certains Etats par des républicains, après la participation record à la dernière présidentielle.

Deux fusillades, qui ont fait huit morts à Atlanta (Géorgie) et dix morts à Boulder (Colorado) ont aussi remis sur le devant de la scène ces derniers jours la question de la réglementation des armes à feu. Le sujet a été occulté par la pandémie l'an dernier mais plus de 43.000 personnes sont mortes par arme à feu l'an dernier aux Etats-Unis, dont près de 20.000 par homicide. Joe Biden a demandé au Sénat de durcir la législation , en imposant des vérifications d'antécédents et en interdisant les fusils d'assaut.



Postes connexes
Assainissement et salubrité
Assainissement et salubrité
  • Nov 29, 2023
  • 115 Vues

Abobo vers une ville propre ?

ABidjan
ABidjan
  • Nov 28, 2023
  • 140 Vues

Attention! Vigilance !